Le dernier duel de Ridley Scott

Inspiré du livre paru en 2010 Le dernier duel : Paris, 29 décembre 1386 de l’historien américain Eric Jager, le récent film réalisé par Ridley Scott fut une belle surprise pour l’équipe d’Actuel Moyen Âge, car il réussit à aborder avec pertinence quelques aspects de la société médiévale. Bien sûr, le film n’est pas exempt d’erreurs, mais en définitive on sait qu’il s’agit d’une œuvre de fiction dont le but n’est pas de faire un travail de recherche, mais bien de raconter une histoire de la meilleure façon possible en mêlant reconstitutions du passé et questionnements présents. On vous parle donc ici des choses qui nous ont plu, mais aussi des aspects qui nous paraissent plus discutables.

Ce qu’on a aimé : la dame de Carrouges

Pour suivre le récit des événements qui ont mené jusqu’au duel judiciaire opposant le chevalier Jean de Carrouges (Matt Damon) et l’écuyer Jacques Le Gris (Adam Driver), Ridley Scott nous propose un film construit en trois parties où chacune raconte le point de vue d’un des trois personnages principaux. Aux deux versions des aristocrates s’ajoute celle de Marguerite de Carrouges (Jodie Cormer) femme du premier et victime du second. Ce choix de structure offre la place de juges aux spectateurs et aux spectatrices d’aujourd’hui lors du procès puis du duel qui opposeront, à la fin du film, les trois protagonistes. 

Ce triptyque offre un autre avantage, bien plus intéressant pour le public : celui de pouvoir plonger dans la psychologie des trois narrateurs. Ainsi, aux scènes brusques et sommaires (conformes à sa personnalité) du récit selon Jean de Carrouges répondent des ambiguïtés captivantes dans les événements contés par Jacques Le Gris et une sensibilité subtile dans la version de Marguerite de Carrouges. Des trois récits, le rôle et la personnalité de la dame constituent la variable d’ajustement la plus forte. Alors que les versions divergent sur un grand nombre d’événements, la dame de Carrouges montre à l’écran trois personnalités bien distinctes les unes des autres. 

Aux yeux de son mari, elle apparaît comme une enfant que celui-ci a choisi d’épouser en raison de son physique et, surtout, de sa dot bien fournie. Tout au long du récit de Jean de Carrouges, sa femme nous apparaît jeune, belle, souriante, insouciante et obéissante envers son époux. Dans la version de Jacques Le Gris, sa beauté change, elle n’est plus juvénile mais sophistiquée, et la dame étonne par sa répartie ainsi que par son regard qui semble ne pas quitter le séduisant écuyer. Une vision très sexualisée est alors déposée sur la femme, ce qui aboutira à son agression. Jusqu’ici, rien de nouveau : Marguerite de Carrouges est décrite comme un modèle de vertu ou comme une séductrice, deux images bien connues et largement répandues du genre féminin à travers les siècles … jusqu’à aujourd’hui. Ces deux images d’Épinal, on le comprend bien ici, sont le fruit d’un regard masculin.

« A mon seul désir », extrait de la tapisserie dite de La dame à la licorne, vers 1500, Musée de Cluny, Paris

Il faut donc attendre le dernier tiers du film pour voir le vrai visage de Marguerite de Carrouges. En fait, cette dernière partie permet surtout de combler les zones de sa vie invisibles aux yeux des deux aristocrates. Jodie Cormer joue en effet une femme bien réelle : elle gère le domaine de son époux lorsque celui-ci s’absente durant de longues périodes pour faire la guerre ; elle fait face à la violence constante, verbale et physique, de son mari ; elle supporte la pression frustrante de son médecin qui lui affirme que, si elle n’arrive pas à concevoir d’enfant, c’est probablement parce qu’elle ne prend pas de plaisir sexuel. Elle devient aussi une victime de viol, impuissante face à la force physique de son agresseur : cette scène en particulier est marquante, car elle n’est pas tournée, comme souvent, du point de vue du violeur mais de celui de la femme. Enfin, Marguerite de Carrouges souhaite aussi faire reconnaître son agression et, pour ce faire, elle a besoin du statut social de son mari dont elle est juridiquement dépendante. Lors du procès, une lourde épreuve l’attend encore puisque, loin d’être traitée en victime, elle devra prouver la réalité de son viol.

Ridley Scott réussit ici à un tour de force, car il pointe, en nous montrant la version de la dame de Carrouges, une des grandes lacunes des archives de l’époque médiévale : l’absence quasi systématique du point de vue d’une femme. Le cinéaste nous montre aussi à quel point de telles sources pourraient changer notre perception de l’époque et donc à quel point il est important de les chercher ou de les reconstituer.

Ce qu’on a aussi aimé : Jean de Carrouges et Jacques Le Gris, meilleurs amis, meilleurs ennemis

Un autre choix intéressant du film est d’aborder les relations entre des aristocrates du royaume de France, en essayant de restituer ce que l’on sait de leurs manières de vivre et de concevoir leur place et leur rôle dans le monde. 

Jean de Carrouges se rêve bien sûr en chevalier courageux au combat, à la morale chrétienne exemplaire et dévoué au roi de France. On aurait d’ailleurs apprécié une petite référence aux romans de chevalerie qui peuplaient l’imaginaire de ces individus soucieux de trouver dans ces aventures lues à voix haute des modèles à reproduire dans la réalité. C’est plutôt son rival, Jacques Le Gris qui s’illustre par sa capacité à lire le latin et plus largement par sa culture littéraire. Ici le film fait référence à un élément essentiel de la chevalerie que l’on oublie souvent, à savoir que les chevaliers sont des gens lettrés, soucieux d’afficher leur connaissance de grands textes de l’époque, ainsi que leur bonne éducation comme moyens de distinction sociale par rapport aux paysans.

En tout cas, les deux hommes partagent une culture commune et les mêmes manières de vivre et de voir la société. Ils appartiennent tous deux à l’aristocratie et à ce titre éprouvent une certaine solidarité de groupe. Leur groupe social partage des valeurs chevaleresque en commun, et se soude autour de diverses pratiques (aller à la chasse, à la guerre, faire des banquets) ou à l’occasion de grands tournois qui rassemblent des combattants nobles venus de divers pays. L’historien Dominique Barthélemy, spécialiste de la chevalerie au milieu du Moyen Âge va jusqu’à parler « d’internationale chevaleresque » pour décrire les liens qui unissent les chevaliers à travers tout l’Occident. D’ailleurs, si l’on voit dans une des scènes Jean et Jacques se serrer la main en signe de réconciliation, il aurait également été possible de voir deux aristocrates carrément s’embrasser sur la bouche pour signifier leur alliance – sans que ce geste politique de l’époque n’ait la moindre signification amoureuse au sens moderne ! 

Hommage de Ban et Bohort à Arthur, BNF, Manuscrit français 105, XVe siècle, fol. 171 v.

Cependant, ces aristocrates sont aussi en concurrence les uns contre les autres et, au sein de ce groupe, il peut exister des différences de prestige et de richesses qui deviennent sources de tensions. On voit bien dans le film que Jacques le Gris, « écuyer », est en pleine ascension sociale, tandis que Jean de Carrouges se trouve pris dans la spirale d’un déclassement – il perd de l’argent, des terres, des responsabilités politiques. À cet égard, le film montre très judicieusement une scène magistralement interprétée par Matt Damon où le personnage se met en colère auprès de ses semblables pour qu’ils l’appellent « sire » : à défaut d’avoir suffisamment de richesses, Jean s’accroche au moins à son titre qui le distingue du reste de la population. Le viol de sa femme Marguerite de Carrouges achève de porter atteinte à une valeur centrale dans l’univers des chevaliers à savoir l’honneur, la capacité à défendre et affirmer son pouvoir. D’ailleurs le film montre avec justesse que si Jean décide de défier en duel son rival ce n’est pas pour défendre sa dame, mais bien pour restaurer son honneur qui a été bafoué tout au long du film par une série d’humiliations inacceptables pour un aristocrate qui veut maintenir son prestige.

Ce qu’on a le moins aimé : le filtre “médiéval”

Le film n’échappe pas à un défaut que l’on retrouve souvent dans les fictions sur le Moyen Âge : représenter cette période comme un âge sombre de grande violence et de pauvreté généralisée. La plupart des scènes sont tournées sous un ciel gris (sans parler de la neige qui tombe au moment du duel) et font la part belle à des couleurs grises ou obscures. Sur ce point il faut tout de même rester honnête : c’est certainement un choix esthétique de Ridley Scott, connu par ailleurs pour proposer des images d’une grande qualité dans ses films, afin d’insister sur le sentiment d’oppression et de solitude que connaît la dame de Carrouge. D’ailleurs, on remarque que la dernière scène se déroule au printemps, au milieu d’un paysage verdoyant, comme un reflet de la liberté retrouvée du personnage.

Ceci étant, la vision très négative du Moyen Âge transparaît à travers d’autres détails. Le film insiste énormément sur la violence débridée des combats qui sont très prenants certes pour le spectateur, mais présentés comme de la pure sauvagerie, bien loin des recherches récentes sur les techniques de combat au Moyen Âge (bien rendues dans le film « The King », même si celui-ci pose beaucoup d’autres problèmes). On notera au passage qu’un homme qui se fait poignarder dans la cuisse ne peut pas se relever, continuer à se battre, gagner un duel, puis parader tranquillement en ville sur son cheval, même s’il grimace de douleur ! De plus, on peut rappeler qu’entre chevaliers en général on évite de se tuer pour préférer une simple capture contre rançon – même si pour le coup, à la fin du Moyen Âge où se déroule le film, la violence s’intensifie dans les combats entre des armées plus nombreuses dans des batailles rangées plus fréquentes

Un dernier point problématique est la représentation volontairement misérabiliste de plusieurs espaces. Paris est par moment donnée à voir comme un village de la Préhistoire, alors même qu’il s’agit d’une capitale économique et politique dynamique, avec par exemple le grouillant marché des Halles le long de la Seine ou encore le riche monastère de Saint-Germain des Prés en rive sud. De même, on remarque que les campagnes traversées par les personnages font souvent figure de lieux vides voire dépeuplés quand il n’y a pas un petit groupe de paysans qui travaillent la terre – même quand il s’agit de la riche terre que convoite Jean de Carrouges. Une telle représentation des campagnes oublie que ce sont parfois des lieux extrêmement dynamiques et que les gens du Moyen Âge apprécient la vision de champs largement cultivés aménagés, avec des moulins et autres équipements agricoles dont se servent les paysans afin de produire suffisamment pour eux et pour leur seigneur. Ceci étant, on concède que l’action se déroule alors que la Grande Peste ainsi que la Guerre de Cent Ans ont déjà fait des ravages – ce qui donne une bonne excuse pour continuer d’appliquer le « filtre médiéval » sur les scènes du film !

Une dernière précision historique

Le duel de Jean de Carrouges contre Jacques le Gris est présenté comme “le dernier” – plus précisément le dernier décidé par le Parlement de Paris. Il faut dire à la décharge de Ridley Scott qu’il ne fait que reprendre le titre du roman d’Eric Jager, docteur en littérature médiévale à l’Université de Californie, qui a par ailleurs relayé cette idée dans plusieurs articles scientifiques. Elle est pourtant trompeuse.

Rappelons tout d’abord que le duel judiciaire est un phénomène courant dans la société médiévale : on en trouve des traces tout au long de la période et dans presque tous les royaumes européens. La pratique s’apparente à une ordalie, c’est à dire à un “jugement de Dieu”, une épreuve douloureuse ou risquée qui vise à établir la culpabilité d’un prévenu ou, au contraire, à donner à une personne diffamée une chance de laver son honneur en prouvant publiquement son innocence. Mais en réalité, une telle procédure est rarement menée jusqu’au bout : du point de vue des autorités judiciaires, c’est plutôt un moyen de rétablir la concorde et de noyer les divisions en forçant les parties en conflit à trouver un accord à l’amiable. En faisant planer la menace d’une résolution brutale (obliger l’accusé à tremper sa main dans un chaudron d’eau bouillante ou à attraper un objet en fer rouge, ou alors à contraindre les deux parties à se battre), on espère que l’une des deux parties cèdera ou que l’offenseur et l’offensé (et leurs familles) chercheront un compromis qui ménagera l’honneur de tout le monde. Les provocations en duel ne donnent donc pas toujours lieu à un combat singulier. A ce sujet, une charte de défi adressée en 1340 par le roi Édouard III d’Angleterre contre Philippe de Valois, roi de France, est toujours conservée aux archives nationales, mais les deux hommes n’en vinrent jamais à s’affronter personnellement ! En effet – et on le voit bien dans le film – l’honneur joue un rôle central, et c’est pour défendre le sien que Carrouges en appelle au Parlement de Paris.

Or, depuis le XIIe siècle, la justice occidentale subit une profonde mutation, liée à l’introduction, initiée par l’Eglise, de la procédure inquisitoire. Alors que la justice se fixait jusqu’alors pour but le maintien de la “paix”, c’est-à-dire de la cohésion entre les membres de la communauté, il s’agit maintenant, de plus en plus, de faire respecter la loi. Cela signifie entre autres choses qu’un juge pourra déclencher lui-même une enquête lorsqu’un crime a manifestement été commis, même lorsqu’il n’y a pas d’accusateur. Cette révolution judiciaire se traduit par une modification du rapport des juges à la vérité et à la preuve : les ordalies sous toutes leurs formes deviennent de plus en plus suspectes. L’Église en interdit l’usage dans tous les tribunaux ecclésiastiques lors du concile de Latran IV. Progressivement, les justices temporelles suivent le mouvement. Le duel judiciaire ne disparaît pourtant pas tout de suite, loin s’en faut. Les rois de France continuent de l’autoriser et de le réglementer tout au long du XIIIe et du XIVe siècle. La question du duel est particulièrement épineuse, car au-delà de son aspect strictement judiciaire, c’est aussi une manière très appréciée par les nobles (mais pas seulement eux) de défendre leur honneur lorsqu’ils le jugent menacé. Il l’est même tellement que l’on continuera à se battre en duel clandestinement bien après que la pratique ait été définitivement abolie : le dernier duel connu en France oppose Gaston Deferre à René Ribière en 1967 !

Pour revenir donc au “dernier duel”, il est vrai que le Parlement de Paris voyait cette pratique d’un toujours plus mauvais œil au cours du XIVe siècle, et qu’il refusa à plusieurs reprises de donner suite à cette demande. Mais même s’il est vrai qu’il n’en a plus jamais autorisé aucun après 1386 (faisons confiance à Eric Jager sur ce point : on n’a pas vérifié !), l’auteur lui-même souligne qu’on en trouve plusieurs autres mentions dans des régions françaises échappant au contrôle effectif du roi. Alors même qu’une longue série d’ordonnances royales répriment le duel entre le XIIIe et le XVIIIe siècle, on sait qu’au XVIe siècle, François Ier demanda plusieurs fois la résolution de querelles par duel judiciaire, et Henri II autorisa celui entre La Chasteigneraie et Jarnac en 1547. Face à cette attitude pleine d’ambiguïté du pouvoir royal vis-à-vis du duel judiciaire, difficile donc, sauf à jouer sur les mots, d’affirmer que celui de Carrouges contre Le Gris fut le “dernier”.

5 réflexions sur “Le dernier duel de Ridley Scott

  1. Merci beaucoup pour cet éclairage ! J’avais eu la chance, avec mon association nancéienne, d’organiser un ciné-débat à la suite d’une séance de ce film le mois dernier, en présence de la professeure Isabelle Guyot-Bachy. Ses réflexions rejoignaient en de nombreux points les vôtres, surtout en ce qui concerne l’honneur ; j’avais personnellement remarqué dès la bande-annonce cette atmosphère sombre et oppressante, ce qui s’est encore davantage confirmé pendant le visionnage du film. Si l’on exclue les choses que vous avez soulignées, je trouve le Dernier Duel tout à fait satisfaisant au vu du défi qu’il s’était lancé (un petit jeu de mots, au passage).

    Qu’avez-vous pensé du personnage de Charles VII ? Nous le trouvions tourné en ridicule à outrance, surtout qu’à l’époque du duel, ses crises de folie ne s’étaient pas encore manifestées…

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    1. Merci pour votre retour ! Heureux que l’article vous ai plu !
      Concernant Charles VI (et non VII, plus connu car il est lié à l’histoire de Jeanne d’Arc ^^), effectivement le film fait le choix de le tourner en ridicule. Comme vous le dites, cela ne saurait être justifié par ses crises de folie qui ne commencent que vers 1392, donc bien après le film ! Certes, au moment du duel le roi est encore jeune, mais on est sans doute très loin de cette image d’un souverain paresseux et enfantin. Bien au contraire, il s’agit déjà d’un dirigeant volontaire, combattif, et conscient que sa dynastie renforce depuis maintenant plusieurs générations son autorité sur le royaume de France. Alors pourquoi une telle représentation du personnage par Ridley Scott ? Peut-être un savant mélange du mythe des rois fainéants, très présent dans nos imaginaires (même s’il remonte au début du Moyen Âge, à la fin de l’époque mérovingienne) avec une inspiration du côté du personnage de Joffrey Baratheon dans Game of Thrones ? A partir de là l’objectif du cinéaste serait non historique, mais politique et enraciné dans notre présent : dépeindre une autorité centrale complètement indifférente au sujet des violences contre les femmes. Ce n’est qu’une interprétation et bien sûr je suis à l’écoute si vous en avez une autre 🙂
      Voici éventuellement quelques ressources supplémentaires sur Charles VI : https://www.persee.fr/doc/abpo_0399-0826_1987_num_94_1_3248_t1_0105_0000_1 (un compte-rendu d’une biographie)
      https://casesdhistoire.com/game-of-thrones-pendant-la-guerre-de-cent-ans/ (dans un autre genre, une petite mise en perspective sur une bande-dessinée où l’on retrouve Charles VI !)

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      1. Merci pour votre réponse!

        En effet, c’est bien de Charles VI que je voulais parler, mais la fatigue et l’habitude de rajouter un bâton m’ont fait écrire une coquille.

        Votre hypothèse est intéressante ; je ne connais pas suffisamment Game of Thrones pour pouvoir vous contredire, mais c’est à mon avis très certain qu’une idée d' »imaginaire » s’est ancrée dans la tête de R. Scott ici (et, par extension, dans la tête de nombreuses personnes). Peut-être, plus simplement, la faute à une historiographie qui a eu souvent tendance à se souvenir de Charles VI comme d’un roi mauvais, en occultant entièrement les premières années de sa gouvernance. Heureusement qu’on dispose aujourd’hui de très bons travaux sur la question (je pense notamment à Françoise Autrand).

        Je pense qu’on peut faire de nombreux compliments à Ridley Scott pour ce film, mais malheureusement, il reste du boulot à faire à la fois ici et pour tous les autres films basés sur des événements de l’histoire (pas que médiévale).

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  2. Merci pour cet article ! Sur la sauvagerie dans le combat, il m’a semblé qu’elle apparaissait surtout dans le « dernier duel », qui est à mort et qui, à ce que j’ai lu, s’est déroulé à peu près comme le film le montre (Jacques blesse Jean à la cuisse, pourtant celui-ci arrive à tuer son rival : il devait avoir atteint un état second). Sur le personnage de Charles VI, merci de préciser qu’il n’y a pas de source historique pour le montrer « fol » à la date des faits. J’ai pourtant apprécié ce qui me semblait être le propos du film à son sujet : montrer que le pouvoir, et la capacité à en user de façon juste, ne supposent pas la puissante zen-itude des statues de pierre ou des tableaux ; une personne « peu majestueuse », perturbée physiquement ou mentalement, peut en faire preuve au même titre. Le pouvoir est de nature bien distincte de sa représentation visuelle par les artistes de cour.

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