De retour ou au départ de vacances, vous avez sans doute pu arrêter votre voiture à un péage. Le mot « voiture », on l’a vu, était déjà employé au Moyen Âge. Il en va de même pour « péage », à la différence que c’est à pied que l’on s’y arrêtait alors !
Le terme est attesté en ancien français dès le XIIe siècle, sous les formes peage, paage ou encore paiage. Il désigne d’abord la taxe payée par les piétons pour passer sur une route, un chemin, un pont… et n’a aucun rapport avec le verbe « payer ». Le mot remonte en effet probablement au latin médiéval pedaticum « droit de mettre le pied », dérivé du latin pes, pedis « pied » (cf : occitan pezatge, italien pedaggio). Il a également pu être créé directement en ancien français et dérivé de pié « pied », qui remonte aussi, comme « piéton », à pes, pedis.
On appelait peageor celui qui collectait cette taxe, et il existait même un verbe peagier « s’acquitter du péage ». Le sens de « péage » a ensuite évolué de « taxe de passage » à « lieu où l’on collecte cette taxe », jusqu’aux péages modernes de nos autoroutes.